AOC SAINT-PÉRAY,
depuis 1936
L’histoire du vignoble de Saint-Péray s’écrit, comme celle de Cornas et des autres terroirs rhodaniens, depuis l’époque Gallo-Romaine.
Les coteaux, la présence de l’eau, la richesse des sols, avaient déjà conquis les amateurs de l’époque ! Mais c’est au 15ème siècle, que Saint-Péray trouvera véritablement son identité lorsque les villageois, quittant l’enceinte du château de Crussol, s’installent dans la vallée du Mialan, il a alors sa place à la table des Rois de France.
En 1826, Saint-Péray se distingue : de tranquille il se fait effervescent, grâce à Alexandre Faure, et devient populaire auprès des têtes couronnées et des artistes de l’époque.
En 1936, il devient l’une des 9 premières Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) et oscille entre la popularité de ses bulles et de ses vins tranquilles. Le 21ème siècle sera l’heure de l’affirmation de soi et de son histoire, le retour en grâce de l’effervescence et la consécration des grands blancs d’excellence de l’AOP.
Terroir
La juxtaposition de formations géologiques de différentes natures et d’âges très variés est à l’origine d’une extraordinaire géodiversité qui donne toute sa complexité au vignoble de Saint-Péray.
Le plus méridional des Côtes du Rhône septentrionales surgit d’un sol de dépôts calcaires, argilo-calcaires et granitiques. L’essentiel du vignoble s’étend sur des pentes douces, autour d’un éperon calcaire à l’influence bénéfique, la colline de Crussol. Coteaux, terrasses et pieds de coteaux y créent un relief rare, au climat exceptionnel…
Au Primaire, il y a 300 millions d’années, se forment les granites du Massif central qui apportent au terroir sa pointe de silice. Au Secondaire, l’océan alpin recouvre le sud-est de la France. La montagne de Crussol expose ses calcaires du Jurassique qui contribuent à l’apport en calcium du terroir. Au Tertiaire, les dernières mers remontent la future Vallée du Rhône et contournent la montagne de Crussol, devenue une île.
Ces dépôts marins sont pour beaucoup dans la nature argilo-calcaire des sols. Enfin, au Quaternaire, suite aux glaciations, les fines particules emportées par les vents viennent se déposer ça et là pour former les placages de loess. Comme pour augmenter la diversité, le Rhône dépose des alluvions de toute nature en provenance des Alpes.
Ainsi, tour à tour, magma, mers, glaciations et fleuve ont marqué ce territoire d’exception. En somme, les quatre ères géologiques se sont associées, comme pour apporter chacune son originalité et donnant à ce terroir de St-Péray son caractère absolument unique.
Cépages
Le Saint-Péray est le fruit de deux cépages, Marsanne et Roussanne.
Une double maternité qui ne trompe pas sur les origines de l’appellation : un pur produit d’Ardèche, auquel chaque cépage transmet ses arômes. La diversité des assemblages, ou le choix d’un cépage unique, créent une infinité de subtilités pour des dégustations et des accords mets-vins, riches et variés.
La Marsanne est une issue d’une vigne vigoureuse, au débourrement tardif qui se récolte vers mi- septembre. La vigne est vigoureuse, ses rameaux sont assez longs et de ce fait, le palissage est essentiel. Le cépage est implanté sur des sols de coteaux peu fertiles et se plaît sur les sols caillouteux et chauds de la Vallée du Rhône septentrionale.
La Marsanne apporte une palette aromatique généreuse aux vins de Saint-Péray. Elle peut présenter des arômes d’abricot séché, acacia, cire d’abeille, coing, épices, fruits secs (amande, noisette et noix), litchis frais, miel, pêche blanche, pomme cuite, réglisse, violette, agrumes…
La Roussanne est d’une vigueur moyenne, et demande à être palissé pour diverses raisons (maturité, aération du raisin…). Elle se plaît sur les sols maigres et arides de coteaux ou les sols limoneux calcaires caillouteux. La délicatesse de ce cépage rend sa culture exigeante.
La Roussanne est un cépage noble qui produit des vins fins de très grande qualité, avec une belle couleur jaune paille reconnaissable et un remarquable bouquet autour de l’abricot, l’aubépine, du café vert, du chèvrefeuille, du miel et aussi floral (narcisse discret, iris). Une belle base pour des vins de grande garde.
Dégustation
Témoignages
Gérard MARGEON – Sommelier
J’ai une passion toute particulière depuis toujours pour 2 « petites » appellations que sont Saint-Péray et Cornas.
Maxime Lemaux – restaurant Le Barravel
Je trouve que les vins de Saint-Péray représentent l’élégance et la finesse des vins de la Vallée du Rhône
Cahier des charges
Le décret d’application de l’appellation Saint-Péray, qui encadre la production des vins tranquilles et effervescents de Saint-Péray. date du 8 décembre 1936, abrogé par décret en novembre 2011.
Un cahier des charges exigeant, qui délimite l’aire d’appellation aux seules communes de Saint-Péray et Toulaud (1200 ha potentiels), et aux deux seuls cépages Marsanne et Roussanne.
Infos clés
Naissance des effervescents
AOC saint-péray
Hectares plus petite appellation du Rhône
Cépages Marsanne et Roussanne
Metteurs en marché
Histoire
Une histoire de plus de 200 ans qui s’écrit sur les coteaux de la Vallée du Rhône septentrionale… 200 ans de passion entre cours royales, belles lettres, chansons populaires et aujourd’hui sur les tables du quotidiens et les chefs étoilés.
Visionnez le film de 57m26s réalisé à l’occasion des 80 ans de l’AOC.